Entretien des espaces verts

Depuis le 1er janvier 2017, la loi dite « Labbé » s’applique à toutes les collectivités et interdit l’utilisation de produit phytosanitaires (on parle de désherbants, fongicides, insecticides…) dans les lieux publics.

Cette interdiction va profondément changer les pratiques de nos jardiniers. Il est important de souligner que c’est pour eux un effort important de remise en question de leur métier.

Avec le consultant Claude Figureau (spécialiste renommé de biodiversité urbaine) nous allons repenser l’entretien de chacun des espaces verts. Un plan de gestion différenciée va être rédigé, afin d’adapter et d’optimiser l’entretien en fonction des usages des espaces verts et en fonction des moyens humains et matériels de la commune.

Il s’agit de changements importants qui modifieront le paysage de la commune.

 Le rapport rédigé par Claude Figureau en février 2017 pour la mise en place de la gestion différenciée des espaces verts se base sur 425 photos de l’ensemble des points d’intervention. Les surfaces engazonnées et en prairies ont été calculées. Un abaissement généralisé de l’entretien des espaces verts a été noté. Les points de fleurissement ont été réduits au strict minimum de quelques centaines de mètres carrés. La tonte des pelouses est homogène (un passage tous les 15 jours), ce qui donne une image uniforme, sans relief. Dans 2 secteurs de bocage, la mise en place de fauchage par broyage sur 4790 m² a été initiée. Diminuer la pression de l’entretien sur une bonne partie des espaces verts en dehors du centre ville permettra assez rapidement de développer la biodiversité végétale et animale des espaces verts, et principalement des insectes prairiaux ( en voie de raréfaction surtout pour les insectes butineurs). L’un des axe consiste à passer en tonte à 3 semaines, la moitié de la surface tondue à 15 jours.

5 grandes formations végétales sont présentes dans les espaces naturels sur la commune :

Semé au printemps 2016, le gazon est venu coloniser la partie la plus ancienne du cimetière. Ce gazon est un peu spécifique et particulièrement adapté à cet usage. Il est constitué majoritairement de graines de fétuque ovine (Festuca ovina).En effet, la fétuque ovine convient parfaitement au contexte des cimetières de notre région. Son feuillage très dense et esthétique, s’ajoute à sa grande tolérance à la sécheresse et aux sables pauvres. Elle pousse lentement et dispose naturellement d’une bonne résistance aux maladies.

 

En seulement moins d’une année, l’esthétique de cette partie de cimetière a déjà changé. Au final, très peu de plantes indésirables se sont développées, sans qu’aucun polluant n’ait été dispersé. Les graines sont semées directement sur le sable, sans aucune préparation du sol qui serait contre productive. L’entretien se fera par tonte sur les espaces accessible et par réciprocateur électrique (outil de coupe circulaire sans éjection – photo ci-contre).

La très grande partie des communes, qui se sont engagées depuis quelques années dans l’objectif “Zéro Phyto”, ont adopté cette pratique de végétalisation dans leurs cimetières. Le décor naturel et vivant met en valeur les matières minérales utilisées pour les monuments funéraires et crée une ambiance apaisante. Ce changement est une rupture avec ce que nous faisions auparavant. Vous ne verrez plus d’agent répandre de désherbants, mais des jardiniers entretenir avec soin le cimetière comme un jardin public.